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L’espace citoyen inauguré…


Les personnalités lors de l’inauguration : Chloé Deleuze-Dalzon (Région), Jean-Marc Deydier-Bastide (CDC Beaume-Drobie), Philippe Gontier (maire), Anne Ventalon (sénatrice), Jean Pascal (adjoint), Mathieu Salel et Françoise Rieu-Fromentin (Département)


Une partie du public durant l’inauguration

Reportage photo ICI


L’église St Théofrède… sous observation !

Une visite campanaire…

Vous avez peut-être entendu le son des cloches dans la matinée du mercredi 12 novembre 2025 ! Il n’y avait aucun lien avec la commémoration du 11 novembre ou celle des 10 ans des attentats de Paris le 13 novembre : non, cela était à l’occasion d’une visite campanaire par un spécialiste de l’histoire des cloches, Vincent Duseigne (demeurant à proximité, à Lablachère).


Vincent Duseigne en train d’observer la cloche intermédiaire fondue par Jean-Baptiste Valeton de Berrias en 1771

Après diverses tentatives plus ou moins anciennes – celle de l’abbé Maurice André, curé de Planzolles et directeur en son temps de la “Revue du Vivarais”, ainsi que celle d’un groupe d’étude de plusieurs bénévoles plus récemment, Vincent Duseigne mène enfin une étude complète de près de 300 clochers d’Ardèche, terminant par son territoire de proximité. D’où cette visite mercredi matin…

Après avoir recensé toutes les informations gravées sur les cloches, il s’est ensuite adonné à un enregistrement du son de chacune d’entre elles. Parmi les premiers enseignements qu’il nous a livré, il a identifié la plus petite et la plus ancienne, datant de 1604, comme une cloche de tempête, “à qui on attribuait la vertu de chasser les orages par des sonneries vigoureuses.” Par contre, le fondeur auprès duquel la communauté villageoise a fait appel est un… parfait inconnu, même pour ce spécialiste, qui conclue à son propos : “on a une persistance du mystère, mais en ce qui concerne Faugères, c’est loin d’être le seul…”


Vincent Deseigne vérifie la “musicalité” des cloches

La cloche intermédiaire, sonnant “un “la” parfait bien qu’assez terne. Encore une cloche… d’épisode cévenol !” Après avoir dressé une comparaison entre plusieurs générations de fondeurs, Vincent Duseigne opte pour une fabrication signée Jean-Baptiste Valeton, de Berrias. La particularité de celle-ci réside dans sa composition : “une absence notoire d’étain et une patine globalement noire. Cet aspect est flagrant… Soit Valeton avait des difficultés à se fournir en étain, soit il fondait trop chaud et trop longtemps, provoquant une évaporation massive de l’étain dans le creuset.”

Quant à la grande cloche, datant de 1872, “elle sonne un Sol soyeux…. émanant de la fonderie des Gulliet à Lyon, pas forcément prolixe, mais en tout cas la garantie d’une grande qualité campanaire.”

Une couverture provisoire…

 Des travaux acrobatiques pour couvrir, de manière temporaire, la toiture endommagée

Cette observation vient conforter l’aspect patrimonial du site… qui accueille temporairement une nouvelle couverture de sa toiture par une bâche durable.

En effet, durant l’été, des tuiles de l’église sont tombées sur la route, juste devant un usager de la RD 250. Prévenu, le maire a sollicité une entreprise pour faire un constat sur cette toiture, dont les tuiles ont la particularité de descendre en chaîne, étant liées les unes aux autres…


Avant intervention, un danger imminent !

Le diagnostic n’est pas bon : outre que ces tuiles ne se trouvent pas chez les professionnels (la rénovation date de 1974), de véritables ouvertures se font jour et la charpente risque d’être endommagée tout comme la voûte. L’architecte des bâtiments de France, prévenu, propose de monter un dossier auprès de la Direction Régionales des Affaires Culturelles (DRAC) pour bénéficier de crédits pour une mise hors d’eau… Celle-ci a accordé une aide de 1056 € pour des travaux d’urgence.

Par ailleurs, le maire a pris un arrêté limitant la circulation pour les véhicules de plus de 3 m de haut afin de ne pas emporter le matériel de sécurité posé en encorbellement au-dessus de la RD 250.

Le travail provisoire a été réalisé par l’entreprise Deffreix de Planzolles, qui a une activité spécialisée dans les monuments historiques. Un travail plus en profondeur devrait animer les futurs élus communaux quant à sa réfection complète et durable, dans les règles de l’art…


Un changement d’apparence… pour un certain temps


Images automnales…

L’automne est arrivé sans que l’on y prête attention. D’autant plus, qu’en début de cette saison, la sécheresse sévit toujours. Mais les pluies arrivent en cette mi-octobre…
La végétation prend des couleurs multiples, multicolores et offrent des visions très variées de paysages que nous connaissons pourtant fort bien !


Un petit peuple au millénaire d’histoire…


Paysage faugérois, signé de l’artiste Thom (2012)

Nous pourrions vous dire que la commune de Faugères est parmi les plus belles, qu’elle cumule de nombreux atouts et que vous avez tout intérêt à la choisir pour y vivre ou pour y passer un séjour de vacances. Mais pratiquement toutes les communes de France vous diront, en ce cas, la même chose ! Nous vous proposons finalement une focale différente, celle des constats qui font notre singularité, sans lieu commun ni faux-fuyant ?

Le territoire de Faugères est situé dans le sud de la France, plus précisément sur le piémont des Cévennes ardéchoises. Cela se caractérise par une diversité de paysages et de roches – le support géologique étant à base de schistes, de grés ou de marnes – avec des espaces en collines et en vallées plus ou moins évasées, en forme de cirque naturel parfois.

Le Faugères contemporain rassemble une centaine d’habitants dispersés dans trois villages, quelques hameaux et d’anciens mas épars, tout cela sur une surface de 600 ha (6 km²), soit une densité de population de 16 hab/km² (contre 100 hab/km² en France). Mais Faugères est riche d’un millénaire d’histoire…

Avant même les temps historiques, la présence humaine est attestée ici dès la période néolithique (- 5000 à – 2000) avec un menhir, une pierre plantée verticalement, destinée sans doute à la manifestation de pratiques mystiques. Or, les menhirs sont rarissimes en Ardèche ! La suite – attestée – se déroule quelques 3000 ans plus tard. En effet, la petite « principauté » faugéroise émerge dans les textes à la veille de l’an 1000 lors d’une donation d’un domaine rural à un ordre monastique par un dignitaire carolingien. Puis nous retrouvons la « nécessaire » protection de Pierre II, roi d’Aragon, comte de Barcelone et du Gévaudan, mais aussi les troubles de la guerre de Cent ans et des guerres de religion, avant que ne s’applique les principes de la Contre-réforme…

La modernisation économique du 19e siècle oublia quelque peu ce territoire, qui, paradoxalement, compta à cette époque une véritable surpopulation agraire (440 habitants en 1820, soit une densité de 75 hab./km²). Au début du Moyen-âge là se trouvait le cœur d’une seigneurie avec une vingtaine de mas agricoles répartis dans l’espace, exploitant vignes, champs, forêts et toutes dépendances, soit environ 120 ha de cultures, plus de la moitié de cet espace étant aujourd’hui constitué de couverts forestiers.

Après un exode continu tout au long du 20e siècle, ce depuis la première guerre mondiale, le renouveau semble émerger en ce début de 21e siècle avec une espérance, celle du retour à la nature durable !

J.P. Alvéry